Les mots et les gestes

L'invention au quotidien

par Hamadi

A ceux et à celles qui pensent qu’il ne peut y avoir de changement pour un monde plus juste que par et grâce à un travail intellectuel oublient la force et l’importance du geste qui précédent la plupart du temps le mot. Le geste comme réceptacle d’une action indispensable pour tendre vers un meilleur. « On dit que raconter c’est être porté par le moindre geste, le plus petit, le plus fragile d’entre tous et que faire confiance à ce geste-là est la voie pour dépasser ses peurs ». L’auteur propose un renversement, celui de voir dans les gestes « des pauvres, des privés de, les sens droits, sans papiers, sans travail, sans moyens », de la noblesse, d’y voir aussi une geste ouvrière comme la nomme l’auteur, « une épopée des gens de peu comme disent les autres, une manière d’être au monde, une attention à ce qui se tisse entre la main et le monde ». 

Cette analyse développe une autre façon de voir le mot et le geste. Non pas comme deux entités hiérarchiquement séparées mais comme une alliance incontournable pour mener une action véritable en vue d’une société plus démocratique et solidaire, équitable et accessible pour toutes et tous.

Elle est destinée plus particulièrement à :

• - tous ceux et toutes celles qui œuvrent sur le terrain à partir de cette matière pour déployer des actions de sens menant à l’analyse critique des réalités, et à leur dépassement,
• - tous ceux et à toutes celles qui œuvrent à transmettre les récits issus des traditions anciennes qui portent encore en elles les luttes malheureusement éternelles entre ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien d’autre que leurs bras.

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