Services Collectifs 2022

Services proposés lors de l’évènement : « A contre-Courant » :

Service N°1
Les jeunes adultes et les enjeux de l’Education permanente – en collaboration avec Mathieu Bietlot (Collectif 21) et Ras el Hanout asbl

Dans un monde où les rapports de domination sont de plus en plus complexes, où le rapport au temps est devenu un obstacle à la réalisation d’actions collectives de sens parce que de plus en plus difficile pour les associations et collectifs de « toucher » les individus, où le rapport à la marchandisation des « choses » rend difficile le fait de voir à qui elle profite réellement  – … le pouvoir d’agir est de plus en plus faible. Les jeunes adultes sont concernés par ces questions de plein fouet.

L’enjeu est donc celui-là : comment l’éducation permanente, la compréhension de son histoire en Belgique, de son fonctionnement et de ses réalités peut-elle rencontrer les préoccupations citoyennes des jeunes adultes et déboucher sur des actions collectives pour renforcer « l’émancipation » sur des sujets problématiques. Le théâtre-action est un « outil » pour mener à bien des actions collectives par et avec les plus jeunes.

Le service sert à l’exercice pratique de nos droits à la liberté d’expression pour aborder : 

  • La discrimination en milieu scolaire ;
  •  L’incommunicabilité intergénérationnelle en situation d’immigration.
  • Visibiliser une action de résistance possible par le théâtre-action ;
  • Proposer une autre façon de débattre d’un enjeu problématique en devenant acteurice de sa propre « scène », de sa propre « alternative » face à une situation de domination ;
  • Proposer une façon de transformer la réalité par la transformation individuelle et collective ;
  • Approcher les spécificités d’un « théâtre par le peuple, avec le peuple, pour le peuple » (Augusto Boal).

Service N°2
Affiches interdites – en collaboration avec Le Piment asbl, Mathieu Bietlot (Collectif 21) et Timoteo Sergoï

Si personne n’est censé ignorer la loi, certaines personnes (notamment les participant.es aux activités du Piment asbl) — dont la reconnaissance en tant que citoyen.nes belges n’est pas encore acquise — peuvent avoir de grandes difficultés à exprimer un accord, un désaccord au sein du système social auquel iels sont confronté.es de manière quotidienne. De plus l’après covid a laissé des traces parfois très douloureuses et ne facilitent pas l’accès à l’expression face à un système sécuritaire qui n’a pas toujours permis la liberté d’expression et a nourri des sentiments de peur et d’angoisse.

Les objectifs de ce service sont

  • Mettre les capacités créatrices du collectif au service d’une meilleure compréhension de ce que sont l’autonomie et l’hétéronomie.
  • Permettre aux participant.es d’un groupe de se rassurer quant aux possibles manières d’exprimer démocratiquement un avis, une critique ou un désaccord
  • Renforcer la capacité collective à mener des actions de contestation et de changement en s’appuyant sur le droit à l’expression culturelle
  • Ouvrir les imaginaires pour inventer de nouvelles réponses aux défis qui se posent quant à la nécessité d’oser désobéir lorsque cela s’avère incontournable

Service N°3
L’ADCDaire engagé en collaboration avec La Barricade asbl

Plusieurs objectifs sont visés :

  • Apprendre de l’enjeu de l’immigration et de ses liens avec les discriminations
  • Apprendre de l’enjeu des inégalités sociales
  • Apprendre de l’autre par le vecteur de la parole et par l’œuvre artistique
  • Comprendre :  comprendre ce qui est vu, ce que l’autre exprime
  • Initier une prise de conscience commune quant aux discriminations
  • Se rencontrer, partager
  • Analyser ce qui nous unit et nous différencie
  • Permettre aux participant.es de pouvoir s’exprimer à partir de leurs parcours et expériences propres 
  • Utilisation de la langue française en découvrant des œuvres artistiques
  • Agir sur la société en exerçant mes capacités à prendre la parole 

Service N°4
Se ré-approprier la ville – en collaboration avec Medeber Teatro

L’enjeu est celui-là : afin d’initier une transformation sociale qui puisse permettre à tout un chacun.e d’envisager l’avenir autrement que par le renoncement et le désespoir, il nous paraît nécessaire d’utiliser les moyens à notre portée et de les transmettre le plus possible dans nos entourages immédiats, qui à leur tour feront écho dans les leurs et ainsi de suite… 

Ce service s’inspire de l’ouvrage de Rob Hopkins, « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? » et plus particulièrement de la force que peuvent représenter les récits imaginaires pour construire un avenir plus serein. La ville est abordée par les enjeux problématiques qu’elle pose pour bon nombre de personnes ( la libre circulation, la surveillance à outrance,…)

Les objectifs développés par ce service 

  • Rendre visible les récits imaginaires de chacun.e et du collectif en accompagnant le groupe et chaque participant.e dans sa recherche de connexion avec son imaginaire et celui du groupe ;
  • Transmettre des outils accessibles pour développer et encourager à oser construire et partager une autre vision de la ville ;
  • Construire des actions collectives possibles, sans jugement quant à leur dimension, pour amorcer des changements inscrits dans le quotidien des participant.es ;
  • Préciser les différences entre l’imagination au service d’un bien-être immédiat et pas forcément collectif, et une construction imaginaire au service d’un collectif dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie du commun ;
  • Lutter par tous les moyens, y compris les moyens donnés par le « sensible » et par nos capacités à imaginer, contre le stress, l’angoisse qui sont aussi les conséquences de certaines politiques sociales ;
  • Utiliser l’imagination constructive comme un moyen de lutter contre la pauvreté, le communautarisme.

Services proposés pendant l’année

Service N°5
Le droit à la différence – en collaboration avec Le Piment asbl

L’enjeu est clair : l’altérité passe par le droit à la différence. Comment accompagner les participant.es directement concerné.es par les enjeux liés à l’altérité non choisie sans stigmatiser plus encore les différences culturelles, vestimentaires.

Ce service utilise les pratiques et la connaissance de la tradition populaire orale OU comment cette tradition populaire issue d’un collectif peut-elle servir de révélateur d’altérités multiples ?

L’objectif qui est visé : le vecteur de mémoire vivante en mouvement permanent, invite à une réflexivité qui permet à chacun.e :

  • d’envisager une altérité non discriminante ; 
  • d’envisager des altérités multiples. 

Le conte peut être considéré comme l’émanation de la culture d’un quotidien partagé par un ensemble de personnes et séquencé d’une façon spécifique. En cela il est un espace du « dire », un espace de rencontre avec ce qui paraît proche de soi, c’est-à-dire ce dans quoi chacun.e peut se reconnaître, mais également — et c’est cet aspect qui sera mis en relief dans ce service — il est aussi espace du « dire » et de la rencontre avec ce qui est Autre ! Construire et proposer un espace du « dire » à partir de multiples quotidiens partagés par des figures archétypales dans le conte, c’est travailler à valoriser le droit à l’expression culturelle. Nous proposons un accompagnement pour aider à dépasser les peurs, le jugement, les a-priori, les malaises issus de la stigmatisation, de la discrimination, de la non-reconnaissance d’une citoyenneté pourtant acquise.

Service N°6
DES MOTS ET DES GESTES ou Savoir vivre ensemble dans la ville, une question d’imagination ? – en collaboration avec le Centre culturel d’Enghien et le PCS d’Enghien

Tout acte est politique. Tout acte ou non-acte influe sur le monde et sur les lieux dans lesquels nous habitons. Il s’agira dans ce service d’aider à rendre visible les systèmes de pouvoir qui sont à l’œuvre dans une ville. Ceux qui sont ancrés dans une histoire ancienne, ceux qui sont le fruit de politiques nouvelles, afin de nous amener à une conscience plus affinée des responsabilités communes, des nécessaires transformations en vue de construire une qualité de vie maximale.

Forts de l’expérience du Théâtre de la parole dans le questionnement des enjeux liés aux espaces publiques et plus précisément à la ville, le service proposé répond à l’enjeu suivant :  comment vivre ensemble ?

Plusieurs objectifs spécifiques ont été  établis :

  • lutter contre l’exclusion sociale
  • tisser du lien interpersonnel. 

Service N°7 –
Un regard multiculturel sur l’histoire coloniale : stéréotypes, décryptage et mémoire – en collaboration avec Point culture

Le service s’élabore grâce à la construction d’une analyse critique du cinéma de propagande mis en place par le gouvernement belge pendant la colonisation du Congo. L’utilisation de documents visuels, de récits collectifs ou individuels traitant de la colonisation belge au Congo sont les supports pour questionner et déconstruire les stéréotypes, au travers d’activités de dialogue et de décryptage. Cela pour apprendre ensemble à mieux reconnaître les signes et manifestations les plus insidieux d’une racisme systémique, l’un des sombre héritage de la période coloniale des grands empires occidentaux. Afin de pouvoir impulser un changement dans notre quotidien face à ces situations, mais aussi de mesurer la force d’un collectif face à ces mécanismes encore trop souvent présents dans les institutions, les écoles, les organes étatiques.

Service N° 8
L’égalité des genres, une question d’imagination ? En collaboration avec la Maison de quartier d’Helmet

Les valeurs défendues par l’Union européenne en ce qui concerne l’égalité homme-femme entraînent la visée d’objectifs qui se trouvent dans la charte des droits fondamentaux. Mais l’élimination des inégalités encore existantes en Belgique et la promotion de l’égalité dans toutes les activités sont loin d’être atteintes. Même si le traité de Lisbonne révèle la volonté de l’Union et des états membres de lutter contre toutes formes de violence domestique (…), pour prévenir et réprimer ces actes criminels ainsi que pour soutenir et protéger les victimes », tout reste à faire. Il n’y a qu’à observer sur le terrain les situations catastrophiques que vivent certaines femmes.

Il nous semble évident qu’oeuvrer à notre mesure à l’ouverture d’espaces de dialogues entre hommes et femmes d’âges et de références culturelles différentes est une manière d’agir sur ces inégalités qui amènent trop souvent des situations de violence extrême. Ce service a été conçu comme un possible moyen de travailler ensemble (hommes et femmes) à lutter contre les stéréotypes, le système patriarcal, les rapports de domination pour une transformation progressive en rapports égalitaires.

Quelques photos

Les Projets

L’humain est au centre de la méthodologie des projets menés en éducation permanente. Leur objectif principal est de faire ressortir un propos universel, dans lequel chacun puisse se retrouver, tout en préservant les nuances et les singularités. Partir des réalités citoyennes pour aboutir à leur mise en forme artistique, tout en maintenant l’implication permanente des participants, c’est-à-dire du groupe de personnes qui transmettent ces réalités.