Chèvres et Chevreaux

Projet mené en 2019
Partenaires : Centre d’autoformation et de formation continuée (CAF) et Wallonie Bruxelles enseignement (WBE)

En collaboration avec :
Athénée Royal Serge Creuze – Molenbeek (1 classe DASPA)
Athénée Royal d’Ixelles – (1 classe 3e primaire dont élèves allophones)
Athénée royal de Marchienne-au-pont – (1 classe 3e primaire dont éléves allophones)

Artistes intervenantes : Christine Andrien, Marie-Noëlle Baquet et Ummée Shah
Coordination WBE et CAL : Laetitia Barbé et Brigitte Legros
Coordination Théâtre de la parole : Magali Mineur

Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles (Education Permanente)

Thématique

Le conte comme outil de rencontre interculturelle, de cohésion sociale, de mieux vivre ensemble et d'apprentissage de la langue.

Présentation du partenaire pour ce projet

Les formateurs du Centre d’autoformation et de formation continuée (CAF) organisent et animent des formations dont les thèmes répondent aux exigences relatives à la formation continuée des personnels des établissements scolaires. Elles sont conçues en accord avec les textes légaux de manière à répondre à des besoins en matière:

Wallonie Bruxelles enseignement (WBE) forme des citoyens libres, responsables, ouverts sur le monde et sa diversité culturelle. L’apprentissage de la citoyenneté s’opère au travers d’une culture du respect, de la compréhension de l’autre et de la solidarité avec autrui. Il développe le goût des élèves et des étudiants à rechercher la vérité avec une constante honnêteté intellectuelle, toute de rigueur, d’objectivité, de rationalité et de tolérance.

Objectifs

La matière du conte dans son oralité a été retenue comme support pour faciliter l’accès à la langue française car elle contient également en son sein, les éléments qui peuvent faire sens commun, et donc engagement politique, mais aussi la symbolique qui peut dévoiler sans révéler.  

  • Proposer des exploitations pédagogiques concrètes d’un conte pour développer l’apprentissage de la langue de socialisation et de scolarisation
  • Développer des modalités de différenciation pédagogique
  • Favoriser l’intégration des primo-arrivants au sein des classes ‘registres ‘ par une approche valorisante
  • Le langage artistique comme outil pour impliquer les membres d’une minorité culturelle à la vie en société et à la dimension citoyenne.
  • Fédérer des publics dans une même dynamique en permettant de développer sa culture, son humanité tout en allant à la rencontre des cultures et des humanités de l’Autre
  • La création artistique comme outil de connaissance d’une culture, et de la tradition populaire qui en fait partie
  • La mémoire collective comme outil pour lutter contre la fracture sociale, spatiale et culturelle
  • Les écoles, des lieux de métissage entre milieux culturels et classes sociales ?

Support

Un livret pédagogique

Pistes d'utilisation de l'outil

L’outil présenté a été réalisé dans le cadre des missions d’Education permanente. Ces pistes d’utilisation/pédagogiques ne sont que des propositions. Chaque utilisateur.trice est invité à se saisir de l’outil comme il l’entendra dans le respect de la dimension initiale et sans en détourner le propos.

Cet outil s’inscrit dans la collection ouverte avec le livret pédagogique Le Petit chaperon rouge à destination des acteurs sociaux.

Celui-ci, pourra s’adresser aux enseignants.es, aux enseignants.es qui oeuvrent à l’apprentissage des enfants primo-arrivant, mais également à tous les publics intéressés par la thématique.

Il a été créé non seulement pour permettre de faciliter l’accès à la langue française, mais surtout pour faciliter l’intégration des parents qui passe notamment par celles des enfants en situation d’immigration.

Utilisation proposée

Les travaux menés par Nadine Decourt (1) à l’université Lyon 3 pendant des années sur les variances et les diversités culturelles ont démontré l’efficacité et la pertinence d’un travail à partir de plusieurs versions d’un même conte.

Les « motifs » contenus dans chacune des versions serviront de « repères » sortes de balises, afin de mieux ouvrir à la possibilité de changer les autres parties liées à la matière propre d’une culture de référence.

Ainsi les trois versions qui accompagnent le livret permettent de découvrir une culture qu’elle nous soit proche ou éloignée. Nous entendons le mot culture dans la définition proposée par le Larousse, comme « un ensemble de phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation »

Autant de manières de voir, d’entendre, de réagir, de penser, de s’exprimer, d’agir... Ce qui nous relie à un groupe, nous différencie.

Ainsi chaque version propose une vision du monde particulière par ce qu’elle apporte de symbolique, de références culturelles, de relations sociales et transactionnelles dans un groupe familial par exemple.

Il est possible de comparer les trois versions en les installant dans un tableau comparatif à plusieurs entrées : personnages, lieux, étapes, actions. Chacune des versions est analysée en fonction de ces entrées. Il s’agit ensuite de proposer un comparatif de ce qui est variable et ce qui est identique d’une version à l’autre. Ce qui reste invariable d’une version à l’autre s’appelle des motifs qui d’après Camille Lacoste-Dujardin « seraient de la sorte le lieu privilégié où les universaux structurels, fonctionnels, laissent le plus de place au particulier ethnique. (...) Il semble que tout se passe en effet comme si chaque culture disposait d’un répertoire de ces mini-récits que sont les motifs, en des formes, des places et des enchaînements variables d’une culture à l’autre. Les motifs fonctionneraient comme des métamorphoses établies, dont le répertoire forme, dans son ensemble, un tableau de l’imaginaire d’une culture » (2)

Dans un second temps, chacun.e est invité.e à changer ce qui existe en dehors des motifs incontournables. Les nouvelles parties « imaginaires » créent une sorte de « constellations de motifs » qui peuvent dessiner un paysage culturel particulier.

Bibliographie

  • (1)Nadine Decourt, Contes et  diversité des cultures : le jeu du même et de l’autre, Edité par le CRDP de l’Académie de Lyon, 1999 – disponible dans le Centre de littérature orale du Théâtre de la parole
  • (2)Camille Lacoste-Dujardin
  • Le conte populaire français, P.Delarue et M-L Ténèze, Editions Maison neuve et Larose
  • Les contes populaires russes réunis par Afanassièv, Editions Maison Neuve et Larose
  • Ogres et ogresses, Praline Gay Para, Editions Didier Jeunesse, Collection A Petits petons

Contact

Animation, formation et accompagnement ainsi que mise en place d’un évènement – Magali Mineur –magali.mineur@theatredelaparole.be


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