genre et decolonialité - étude de Camille Bakkali
genre et decolonialité - étude de Camille Bakkali

Genre et colonialité

Par Camille Bakkali

Dans la lignée des réflexions sur les dimensions d’altérité, de colonialité/décolonialité qui ont jalonnés la saison et qui seront encore déployées en 2024, Camille Bakkali développe ici une dimension cruciale qui touche tous les domaines y compris celui de l’Éducation permanente. Elle est celle d’un conflit, voire d’une concurrence comme le dit l’auteurice, entre les luttes féministes et les luttes anti-racistes. D’emblée Camille Bakkali pose une question au cœur de la problématique :  si les femmes racisées dénoncent publiquement[1] le sexisme au sein de leur communauté, comment gérer et réfléchir au fait que leur parole risque d’être récupérée à l’encontre des hommes de leur communauté, participant ainsi à leur stigmatisation et à la discrimination déjà à l’œuvre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question, que l’auteurice se réfère à une expérience intime tout autant qu’à des penseuses telles Françoise Vergès et Houria Bouteldja (que le Théâtre de la parole aura le grand plaisir de recevoir le 9 février 2024 dans le cadre de l’événement A contre-courant) mais également Norman Ajari et Louisa Yousfi.

Ainsi sont posés de possibles jalons pour faciliter l’approche de ces questions en situation d’action sur le terrain pour les acteurices sociaux. 


[1] Le monde public étant en fait ici déjà synonyme du monde blanc puisque le monde institutionnel, médiatique, judiciaire, politique et économique est blanc. 


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